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Or, une grosse perte ou une longue série de pertes peut vous faire perdre une grande partie de votre capital, voire la totalité. Pour réussir en tant que trader, vous devez donc faire en sorte que les pertes subies n’endommagent pas votre compte de manière irrémédiable. Vous devez posséder et mettre en pratique des règles de risk management. Un trader qui se retrouve dans l’incapacité d’utiliser son compte faute de capital est certainement un trader qui a « oublié » d’utiliser ce genre de règles.
Le présent article établit les bases du risk management et donne des exemples concrets d’applications aux options. Si vous cherchez un courtier pour investir en applicant les règles du risk management, cliquez ici.
Risk management
La règle des 2 %
Une grosse perte peut endommager un compte de trading de manière irréparable. Imaginez un trade qui vous fasse perdre le tiers de la valeur de votre compte. Votre compte valait 10.000 €. Il ne vaut plus maintenant que 6.666 €. Pour effacer cette perte, il vous faudrait générer la moitié de votre capital (3.334 €) avec 6.666 €. Il vous faudrait parvenir à un rendement de 50 %. Ce serait un exploit dont seraient jaloux les meilleurs traders ! Vous devez donc vous assurer que ce genre de perte catastrophique ne puisse pas se produire. Pour ce faire, vous devez disposer d’une règle de risk management. Une règle qui vous empêche de risquer, pour chaque position ouverte, plus de x % de la valeur de votre compte.
Il revient à chaque investisseur de définir le pourcentage qu’il est prêt à risquer sur chaque position. Mais plus le pourcentage choisi est faible, plus vous aurez de chances de survivre longtemps aux pièges des marchés. De nombreux traders utilisent ainsi « la règle des 2 % ».
En vertu de « la règle des 2 % », ne risquez pas plus de 2 % de votre capital disponible pour chaque position ouverte.
Reprenons l’exemple d’un compte de 10.000 €. À l’ouverture d’une position, vous ferez en sorte que votre risque ne dépasse pas 2 % de 10.000 €, à savoir 200 €. La règle des 2 % ne vous empêche pas de risquer un pourcentage inférieur, par exemple 1 %. Elle vous interdit seulement de risquer, par position, plus de de 2 % du capital disponible sur votre compte.
Comment définir la taille maximale de sa position ?
Lorsqu’on négocie des actions, le risk management implique d’utiliser un stop loss. Vous devez utiliser un stop sous peine de subir un jour une perte catastrophique. Plus vous êtes actif, plus le risque d’absorber un jour une lourde perte handicapante sera grand si vous n’utilisez pas de stop. Avant l’ouverture de chaque position, suivez donc la méthode suivante :
• Déterminez le montant maximal (en euros ou en dollars) que vous êtes prêt à risquer pour chaque position. C’est votre risque total maximal. Ce montant ne doit pas dépasser 2 % de la valeur de votre compte. Dans notre exemple d’un compte de 10.000 €, ce montant maximal est égal à 200 €.
• Déterminez la différence entre votre prix d’entrée prévu et votre stop. C’est votre risque par action. Prenons l’exemple d’un ordre passé pour acheter des actions LVMH (MC) à 677,2 €. Vous placez un stop au niveau de la ligne de support à 675 €. La différence est égale à 677,2 – 675 = 2,2.
• Déterminez le nombre d’actions que vous pourrez acheter. Divisez le montant correspondant à votre risque par position par le montant correspondant à votre risque par action. Dans notre exemple, vous obtiendrez ce calcul :
200 / 2,2 = 90,909
Au terme de ce processus, vous parviendrez sans doute à un nombre décimal. Arrondissez au nombre entier inférieur. Dans notre exemple, on arrondirait 90,909 à 90. Rien ne vous oblige à acheter le nombre d’actions auquel votre calcul vous conduit, cependant. Vous pouvez acheter moins d’actions et risquer moins. Mais vous ne pouvez pas acheter plus d’actions et risquer plus.
Le risk management appliqué aux options
Comment déterminer la taille maximale d’une position lorsqu’on veut ouvrir une position impliquant une ou des options ? Supposons que vous disposiez de l’équivalent de 10.000 $ sur votre compte et que vous souhaitiez traiter l’action American Airlines (AAL). La méthode de risk management est la même que précédemment :
• Déterminez le montant maximal (en euros ou en dollars) que vous êtes prêt à risquer. Dans notre exemple d’un compte de 10.000 $, ce montant maximal est égal à 200 $.
• Déterminez le risque par contrat.
• Déterminez le nombre de contrats que vous êtes autorisé à négocier. Divisez le montant maximal que vous pouvez risquer par le montant correspondant à votre risque par contrat.
Prenons des exemples concrets pour illustrer notre propos. On distinguera 4 scénarios :
• L’achat d’une option unique
• L’achat d’un spread
• La vente d’une option unique
• La vente d’un spread
L’achat d’une option unique
Supposons que vous vouliez acheter le call de strike 24 dans le cycle de juillet. Quel est votre risque par contrat ? Lorsque vous achetez une option, votre risque par contrat s’élève au prix de l’option multiplié par le multiplicateur. Dans notre exemple, l’option coûte 0,69 $. Mais elle représente 100 actions American Airlines. Votre risque par contrat s’élève donc à :
0,69 x 100 = 69 $
Pour déterminer le nombre de contrats que vous êtes autorisé à acheter, divisez votre montant maximal de 200 $ par votre risque par contrat (69 $).
200 / 69 = 2,90
Si on arrondit ce nombre à l’entier inférieur, on voit qu’on n’est autorisé à acheter dans cet exemple que 2 calls AAL.
L’achat d’un spread
Supposons que vous vouliez acheter un call spread dans AAL dans le cycle de juillet. Vous achetez le call de strike 23 et vendez le call de strike 25. Quel est votre risque par spread ? Lorsque vous achetez un spread, votre risque par spread s’élève à nouveau au prix payé à l’achat multiplié par le multiplicateur. Dans notre exemple, le spread coûte 0,62 $. À nouveau, vous devez multiplier ce nombre par 100. Votre risque par contrat s’élève donc à :
0,62 x 100 = 62 $
Pour déterminer le nombre de spreads que vous êtes autorisé à acheter, divisez votre montant maximal de 200 $ par votre risque par spread (62 $).
200 / 62 = 3,23
Si on arrondit ce nombre à l’entier inférieur, on voit qu’on ne peut acheter dans cet exemple que 3 spreads AAL.
La vente d’un spread
Supposons que vous vouliez vendre le put de strike 23 et acheter le put de strike 21 dans le cycle de juillet. Votre prime s’élève à 0,77 $. Quel est votre risque par spread ? Lorsque vous vendez un spread, votre risque par contrat s’élève à la différence entre la distance entre vos strikes et le crédit reçu, multipliée par le multiplicateur. Dans notre exemple, votre risque par contrat s’élève donc à :
[(23 – 21) – 0,77] x 100 = 123 $
Pour déterminer le nombre de contrats que vous êtes autorisé à vendre, divisez le montant de votre risque total maximal de 200 $ par votre risque par contrat (123 $).
200 / 123 = 1,63
Si on arrondit ce nombre à l’entier inférieur, on voit qu’on n’est autorisé à vendre dans cet exemple qu’un seul put spread.
La vente d’une option unique
La vente à découvert d’une option unique est un cas à part. Lorsque vous vendez une option, votre risque est dit « indéfini ». Il est illimité dans le cas d’un call, puisqu’il n’y a pas de limite à l’ascension du prix du sous-jacent. Dans le cas d’un put, il s’élève au prix d’exercice du put multiplié par le multiplicateur (moins la prime reçue). Si vous vendez le put AAL de strike 19 et recevez une prime de 0,14 $, votre risque sera égal à :
(19 – 0,14) x 100 = 1886 $
On le voit, le risque par contrat est très élevé, voire illimité, lorsqu’on vend une option à découvert. Cela ne vous empêche pas d’utiliser cette stratégie. Mais vous devez prendre des précautions. D’une part, si vous disposez d’un compte de petite taille, il est recommandé de ne vendre qu’un seul contrat par position ouverte. De ce fait, votre risque total maximal sera égal à votre risque par contrat. D’autre part, vous devez utiliser un stop. Mais cette fois-ci votre stop ne correspondra pas à un certain prix de l’action concernée. Il correspondra à un certain prix de l’option.
Un multiple de la prime reçue
De nombreux traders utilisent un faible multiple de la prime reçue pour calculer leur stop. Par exemple, ils décident de fermer leur position si leur perte s’élève à deux fois le produit de la prime reçue par le multiplicateur. Dans l’exemple de notre put AAL vendu pour 0,14 $, cela signifierait fermer la position lorsque la perte s’élève à :
0,14 $ x 2 x 100 = 28 $
Cela signifierait aussi fermer la position si le prix du put s’élevait à trois fois la prime. Dans notre exemple, on fermerait la position si le prix du put s’élevait à 3 x 0,12 = 0,42 $. La perte serait alors bien égale à 28 $ :
(0,42 – 0,14) x 100 = 28 $
On aurait alors affaire à un risque total de la position (28 $) inférieur au risque maximal autorisé par la règle des 2 % (200 $). On serait donc autorisé à ouvrir la position.
Le risk management appliqué aux autres types de contrats
On procèderait de manière similaire si on voulait appliquer la règle des 2 % au trading des contrats futures. Calculez ce que représente 2 % de votre capital disponible. Déterminez la différence entre le prix d’entrée prévu et le stop en termes de nombre de points. Multipliez ce nombre de points par la valeur du point. Vous obtenez ainsi le montant correspondant à votre risque par contrat. Enfin, divisez le montant maximal que vous êtes prêt à risquer pour chaque position par le montant correspondant à votre risque par contrat. Vous obtenez le nombre de contrats que vous êtes autorisé à négocier.
Si vous parvenez à un nombre décimal, arrondissez au nombre entier inférieur. À nouveau, rien ne vous oblige à acheter le nombre de contrats auquel votre calcul vous conduit. Vous pouvez négocier moins de contrats et risquer moins. Mais vous ne pouvez pas négocier plus de contrats et risquer plus. Si le quotient de votre division est inférieur à 1, cela signifie que la règle des 2 % vous interdit de négocier ne serait-ce qu’un seul contrat. Elle vous interdit de placer le trade envisagé.
Supposons que vous vouliez négocier sur le marché du Future Mini-DAX. Votre capital disponible est de 10.000 €, et vous êtes prêt à risquer 2 % par position, soit 200 €. Vous voulez acheter un contrat à 15.715 et placer votre stop à 15.705. La différence est égale à 10 points. Et, comme sur ce marché le point vaut 5 €, votre risque par contrat est de 11 x 5 = 55 €. Vous pouvez donc acheter 200 / 50 = 4 contrats.
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